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Sylvain Cossette, sans chichi...
Au bout du fil, la voix est détendue. L'air du large sans doute. En "congé" de
"Notre-Dame de Paris" pour quelques jours, Sylvain Cossette est parti en fugue avec la petite famille respirer les embruns
de Saint-Malo.
"Avec les filles, ma femme et moi on est allés prendre une marche cet après-midi. Ah! Prendre l'air,
ça fait du bien... parce que quand on fait "Notre-Dame" les week-ends par exemple, c'est du vendredi au dimanche et là le
seul air qu'on respire c'est l'air en canne..." La réplique est spontanée, sans chichi, comme le gars.
Sylvain Cossette
a beau toucher le top du palmarès, rien en lui ne sonne vedette. "J'ai jamais fait ce métier pour devenir vedette, tant mieux
si ça marche", dit-il simplement.
Si bien que même après six ou sept séjours en moins d'un an à Paris, dans les habits
du Gringoire de Plamondon, ou dans la peau de son propre personnage, Sylvain Cossette, ce fils de Grand-Mère, n'a pas l'impression
qu'il s'agit là de consécration.
"C'est simplement une étape", dit-il plutôt. "Il y aura toujours, j'espère, des choses
comme ça qui se présenteront et qui feront que je puisse m'améliorer, apprendre, ouvrir mes horizons. "Moi, si je ne travaille
pas, si je ne chante pas, ça me tue". Et vlan.
Même que, quand on tend un peu l'oreille, on s'aperçoit que ce bref
séjour sur la côte bretonne n'était à la limite pas "nécessaire", mais que quatre fois par mois on "oblige" les membres de
la troupe de "Notre-Dame" à aller se reposer.
La famille : un diamant
Oh! Pas qu'il faille
voir là que les moments en famille relèvent de l'obligation pour ce garçon de "presque" 37 ans. En fait, ce serait tout son
contraire.
À Paris pour les 51 nouvelles représentations du hit de Victor Hugo, version chantée, Sylvain Cossette
ne serait jamais parti sans les siens. "Il y a peut-être un million de raisons pour ne pas les emmener, moi j'ai trouvé un
million de raisons pour les emmener. Ma vie m'est chère, c'est du solide: c'est un diamant pour moi, ma blonde, mes filles.
Elizabeth et Judith, c'est tellement des bons enfants!"
De sorte que ces gamines de 8 et 10 ans avaient, raconte fièrement
leur père (paraît que l'école ça n'était pas son fort), d'assez bons résultats scolaires pour faire le voyage... à la condition
que leur mère puisse leur faire la classe.
Et ainsi, ce qui fut dit fut fait. Les Cossette peuvent donc regarder, eux, "Vendredi,
c'est Julie" en direct.
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